LITTERATURES
            DE DACRES
            
            N°27
   	        
          
        
        NORMAN, MON FILS
        
        
		Nathalie Gendreau - Jimmy Edmunds
        
		
        préface d’Églantine Éméyé 
		résumé
        Parfois, papa, j’aimerais bien te dire un mot composé du genre « je t’aime ».
Je sais que ça se dit, toi tu me le dis tout le temps, souvent dans la voiture, pour me
rassurer, mais il n’y a que « pa-pa » qui arrive à sortir de mes lèvres, et encore avec
quelle difficulté ! Pourtant, rien dans ma bouche ne fait obstacle. Je sais bien qu’on
ne parle pas en mangeant, qu’on ne doit pas mâcher un crayon ou du savon, que
ce n’est pas poli de cracher… Bref, la bouche ne doit recevoir que la nourriture et
les lettres de l’alphabet, rien d’autre. Sauf que la mienne, si elle engloutit tout ce qui
passe à sa portée, elle refuse de laisser sortir quoi que ce soit de sensé : ni les mots
ni les phrases. Je les pense pourtant, mais tout reste bloqué, comme coincé par un
bouchon. Dis papa, ça existe un tire-bouchon à mots ?
23 juillet 2014. Norman vient de fêter ses 26 ans à l’hôpital de Rambouillet.
C’est un enfant au sourire radieux dans un corps d’homme qui ne laisse pas
indifférent. Il n’a pas été épargné par les épreuves. Une encéphalite herpétique à
l’âge de deux ans le prive du langage et déclenche de violentes crises d’épilepsie
qui engendreront des troubles autistiques. Ce « roman vrai » est le témoignage
poignant de la relation exceptionnelle qui s’est nouée entre Norman et son père
Jimmy Edmunds. Telle une conversation qu’ils n’ont jamais pu avoir, Jimmy et
Norman se racontent la manière dont ils ont vécu la maladie et ses répercussions au
quotidien. Ce livre évoque l’acceptation du handicap, le regard des autres, le déficit
d’établissements spécialisés en France, mais surtout le combat d’un père qui s’est
dévoué corps et âme pour que la vie de son fils soit belle.
        
         
        
    
        
		
        
        
l'auteur
        En janvier 2017, en hommage à son fils disparu le 2 août 2014, Jimmy
          Edmunds crée l’association « Norman Edmunds », dont la vocation est de
          récolter des fonds en faveur de la recherche sur le cerveau. C’est à cette fin qu’il
          lui reversera la totalité de ses droits d’auteur perçus par la vente de Norman, mon
          fils.
          Nathalie Gendreau est journaliste, auteure et biographe privée. Après
          son roman psychologique La peau d’Anna, paru chez Dacres Éditions, elle publie
          ce « roman vrai », témoignage de la vie de Norman sur la base d’entretiens avec
          ses parents, ses proches et ses éducatrices.